Les Présidents des Fédérations nationales sportives et Associations à vocation sportives par la voix de leur porte-parole Tchang Wei Tchang Houloulou ont fait un deuxième point de presse ce mercredi 28 septembre 2022. Cette sortie médiatique vise la revendication des dettes et les subventions des conventions d’objectifs signées avec le ministère de la jeunesse, des sports et de la promotion de l’entreprenariat.

Pour la deuxième fois, les présidents des Fédérations nationales et les Associations à vocation Sportive réitérons aux plus hautes autorités de la Transition en occurrence au Président du Conseil Militaire de la transition, nos doléances et nos préoccupations concernant la situation très grave que traverse le sport tchadien, qui connait les moments les plus sombres de son histoire depuis son existence. Les Fédérations Nationales et les Associations à vocation sportive connaissent l’année la plus médiocre pour ne pas dire nulle depuis des décennies, jamais le Sport tchadien n’a atteint son plus bas niveau comme cette année, pourtant déclarée année de Sport.

Le découragement des athlètes de Haut Niveau

En effet, pour cette année la plupart des athlètes de haut niveau sont découragés et démotivés par le comportement des responsables du ministère de tutelle, qui ne tiennent pas compte du bien être des sportifs et  de leur développement, sur le plan sportif, aussi bien que de leur avenir. Ayant passé des années des entrainements et voyant que leur rêve d’être des grands sportifs est compromis, puisqu’ils sont convaincus qu’ils ne pourront jamais se mesurer aux autres aux championnats internationaux d’une part et leur avenir hypothéqué d’autre part car même s’ils sortent, leurs primes et les conditions de préparations ne seront pas à la taille des enjeux et des résultats attendus. C’est ainsi qu’après une mauvaise préparation et le découragement tous azimuts, les sportifs tchadiens n’ont pas pu faire des exploits aux derniers Jeux Islamiques de Konya en Turquie. Depuis le début de cette année, plus d’une centaine des sportifs de haut niveau ont abandonné les aires des entrainements à la recherche d’un autre espoir. C’est pourquoi après large consultation, nous avons décidé d’accorder un délai de 72 heures aux autorités du ministère afin de régler la situation de dettes  qui s’élève à hauteur de (quatre cent six million  neuf cent vingt-cinq mille quatre-vingt) 406 925 080 FCFA, pour permettre aux différentes fédérations de désintéresser les athlètes, les missionnaires et les fournisseurs et de trouver des solutions idoines aux conventions d’objectifs. Passé ce délai, nous serions dans l’obligation de relâcher les ayants droits vers le ministère de tutelle pour entre dans leur droit. Il faut aussi rappeler qu’au mois de Juin, nous avons rencontré le Ministre de la jeunesse et des Sports avec son staff,  ils nous ont laissé entendre qu’une enveloppe d’un milliard et demie serait approuvées par le PCMT en ce qui concerne les conventions d’objectifs.

L’intervention du PCMT

Lors de cette rencontre, un comité  a été mis sur pied composé des présidents des fédérations et les responsables du ministère pour le suivi des dettes et les conventions d’objectifs. Lors de multiples rencontres de suivi, la partie du Ministère de la jeunesse nous a fait savoir que le président du COST le General Idriss Dokony Adiker se serait saisi du dossier pour son aboutissement, des lors, aucune communication n’a été faite autour dudit dossier. Nous constatons avec beaucoup de regret une mauvaise foi manifeste d’étouffer les fédérations nationales, sinon comment comprendre que le ministère de tutelle oriente les fonds de l’ONAJES à d’autres fins, en finançant les activités de la jeunesse dans les arrondissements, tout en sachant que les fédérations sont harcelées de tous les côtés, c’est pourquoi nous sollicitons l’intervention du Président du Conseil Militaire de la transition pour résoudre ce problème qui n’a fait que trop durée. Par ailleurs, les fédérations nationales avertissent les autorités en charge du sport et l’opinion nationale, que les conventions d’objectifs signées avec le ministère de tutelle, comportent plusieurs volets, à savoir, les championnats nationaux, les préparatifs des équipes nationales, les stages, les formations des entraineurs, coaches et arbitres pour permettre d’optimiser les résultats d’une part avec la détection des talents, renouveler les équipes nationales et d’autre part préparer les Jeux Olympiques. A l’allure où vont les choses, le Tchad n’aura aucun athlète qualifié aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Aussi la grande partie des équipes nationales connaitra une dislocation et une désintégration aux conséquences graves et incalculables, qu’il faudrait du temps, des années pour les reconstituer. Après évaluation et les constations faites, nous sollicitons l’implication directe et personnelle du PCMT qui reste la seule option d’espoir pour résoudre de manière définitive la problématique des dettes et celle des conventions.

Mbairam Koularambaye.