Le football, souvent qualifié de « beau jeu », a récemment montré un visage moins reluisant lors d’une rencontre mouvementée entre Gazelle FC et Aiglons. Ce match, qui aurait dû être une célébration du sport, s’est transformé en un scénario d’incidents regrettables, exposant les défis auxquels sont confrontés les arbitres, en particulier les femmes, sur et en dehors du terrain.
Dès le coup d’envoi, l’atmosphère était puissante, la tension artérielle était montée à 16 déjà lorsque Mme le commissaire de match avait demandé au coach de Gazelle FC de porter des chaussures fermées ou tennis pour refléter l’image de l’équipe ; vu que le match est retransmit en direct. Les entraîneurs de Gazelle FC semblaient avoir oublié que le banc de touche n’était pas une scène de stand-up. Leurs commentaires déplacés, tels que « Franco, tu peux pas sortir ce type dehors ? » et « Un petit comme lui là, tu tombes devant pourquoi ? », ont non seulement manqué de professionnalisme, mais ont également incité leurs joueurs à adopter un comportement agressif. Résultat : des fautes inutiles et des cartons jaunes distribués.
La tension est montée d’un cran lorsque des insultes ont fusé à l’encontre de l’arbitre assistante, Victorine Ngarassoum, traitée de « bordel » et de « livreuse de sexe« . On dirait bien que c’est un coup préparé puisqu’ils ont repris les termes « elle est très achamane » à plusieurs reprises. Face à ces attaques sexistes, elle a répliqué en ces termes « je suis bordel ok mais toi tu es un woubi (dans une langue de l’afrique de l’ouest désignant un pédé) », soulignant le caractère inacceptable de telles offenses. La situation a dégénéré lorsque le coach principal de Gazelle FC a physiquement agressé Mme Ngarassoum, nécessitant l’intervention du grand Maître de taekwondo Serge Namdé et des forces de l’ordre pour rétablir le calme.
Ensuite, vient le tour du chef de sécurité CHABALALA, lui aussi avec le coach de gazelle toujours voulaient passer aux coups de poing.
Ces incidents prouvent la vulnérabilité particulière des femmes arbitres. Elles font face non seulement aux défis inhérents à leur rôle, mais également à des comportements discriminatoires et sexistes. Leur sécurité, tant sur le terrain que dans leur vie quotidienne, est souvent compromise.
Il est impératif que les instances dirigeantes du football tchadien prennent des mesures concrètes pour assurer la sécurité et le respect des arbitres, en particulier des femmes. Cela inclut des sanctions sévères contre les comportements violents et discriminatoires, ainsi que des programmes de sensibilisation pour promouvoir le respect et l’égalité. Après tout, comme le dit le proverbe, « on ne jette pas de pierres dans le puits où l’on boit » ; le respect de ceux qui rendent le jeu possible ne doit pas seulement être un mot mais un comportement.
Le football doit rester un vecteur d’unité, de respect et de fair-play. Il incombe à chaque acteur, des joueurs aux supporters, en passant par les entraîneurs, de préserver ces valeurs et de garantir un environnement sûr et respectueux pour tous.
La rédaction
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