A l’aube du match retour du tour préliminaire de la Can 2023 Gambie-Tchad, des interrogations nous taraudent l’esprit. Avant que l’engouement ne disparaisse au coup de sifflet final. Avant que les joueurs ne repartent chacun dans son club ou au chômage. Avant que les SAO ne se préparent ou pas, pour la suite de l’aventure. Cette question se pose : que sera l’après Agadir ?

Il est légitime de dire, laissons le match se jouer et ensuite nous verrons. Mais tant que tout le monde est encore là, tout le monde a les yeux rivés sur la Hutte des SAO, gardons à l’esprit ce qui adviendra de cette sélection à la fin de ce tour préliminaire. Il faut que les priorités du football tchadien soient mises sur table, que les instances qui présideront la destinée de ce sport soient mises en place avec rigueur et que les fondements d’une équipe dynamique et active soient pérennisés.

Oui. Les priorités du football tchadien aujourd’hui sont nombreuses mais il faudra les classées des plus importantes au moins urgentes. Les plus importantes à notre avis sont : le lancement du championnat national, les ligues provinciales et les activités à l’académie de Farcha. La question des infrastructures sportives ainsi que des salles de musculations modernes et équipées viendra renforcer le dispositif du football tchadien.

Le comité de normalisation du football tchadien devra faire place à des membres d’une Fédération Tchadienne de Football Association éligibles sur la base de critères spécifiques, dans la transparence et sur la base d’un programme ambitieux et réaliste. Les textes qui régissent le fonctionnement de la FTFA sont en pleines révisions, c’est l’occasion de mettre les choses au claires.

Le meilleur pour la fin, l’équipe nationale de football doit saisir toutes les occasions des journées FIFA pour demander les matchs amicaux avec les sélections internationales qui souhaitent se préparer pour une quelconque compétition. Que l’Etat mette les moyens nécessaires à la disposition de la sélection afin de maintenir la dynamique au sein de la Hutte des SAO. Ces jeunes doivent continuer à se rencontrer le plus souvent possible afin de développer des automatismes et se frotter à des équipes plus fortes et difficiles. C’est à ce prix que les SAO pourront espérer arracher une place pour leur première compétition internationale.

L’après Agadir se prépare maintenant. Nous supportons les SAO et leur souhaitons bonne fortune. Mais voyons au-delà de ce tour préliminaire qui nous a permis de revenir malgré tout sur la scène internationale. Ayons une ambition meublée d’objectifs réalistes pour une si jeune équipe.

Yallah iyalat, Yallah SAO

Le Zamé (source SaoFoot Tchad)