Les femmes ne cessent d’impressionner et de poser leurs signatures dans les domaines. Autrefois, la place des femmes était au foyer. Le sport était exclusivement réservé aux hommes mais depuis plusieurs années elles ont bravé les obstacles et arraché leurs émancipations.

<< Victorine Ngarassoum est mon nom, je suis arbitre assistante FIFA. Ce n’était pas facile au début  parce que les gens ne me comprenais pas et même certains parents mais   lorsque je me suis donné à fond, ce sont eux qui m’ont encouragé jusqu’à maintenant à aller de l’avant >>.

Célibataire, née à Bol dans le Lac Tchad et deuxième fille d’une fratrie de six enfants, de père enseignant et de mère ménagère, Victorine a suivi à la lettre les orientations et conseils de ses parents.

<< J’ai fait mes premiers pas à l’école Catholique Associée (ECA) de Bekamba dans le Mandoul passant par le Lycée Collège Saint Charles Lwanga (LCCL) et obtenu le baccalauréat au Lycée Technique Commercial de Sarh. Je suis infirmière Diplômé d’Etat, j’exerce à la clinique la « Melina « . Je viens d’obtenir le concours en Anesthésie et réanimation à la faculté de médecine de N’Djamena >>.

C’est à travers un communiqué radio que Victorine a su qu’il y a une formation en arbitrage et s’est intéressée.

<< Après avoir suivi le communiqué à la radio, tout de suite j’étais parti voir mon proviseur monsieur Mbaynaïssem Ndotar pour lui demander quelques jours d’absence afin d’assister à la formation. Il était la première personne à me dire félicitations ma fille c’est très bien réfléchi alors il faut te donner et avoir confiance en toi ça va te payer un jour. J’ai donc commencé en 2013 et c’est en Janvier 2017 que j’ai eu mon badge des internationaux FIFA >>.

Victorine ne compte pas changer le fusil d’épaule.

<< Je ne m’arrêterai pas là mais représenter un jour le Tchad dans des grandes compétitions de la CAF voir FIFA inchallah. Puisque quand je voyage ce n’est pas en mon propre nom mais au nom du Tchad. Je demande aux filles de venir se faire former bien que c’est un métier qui ne connaît ni homme ni femme.   je leur demande juste le COURAGE >>.

TCHAKLAKA ELSOU DISSO