Il suffit juste de faire un tour dans la ville de N’Djamena pour se rendre compte de l’existence des centres de jeux où les jeunes viennent tenter leur chance dans l’espoir de gagner plus d’argent. Cette recherche d’argent ne va pas sans conséquence.

Il est 9 heures, dans un centre de jeu non loin du marché de Gassi, des jeunes de moins de 18 ans et plus assis par terre, certains débout, d’autres à l’intérieur papier, stylo en main entrain de griffonner les chiffres tout en discutant. Tout le monde est consacré sur son jeu, chacun orientant ses yeux vers les deux écrans postés au mur. Pour Issak, un parieur fidèle, le pari foot le permet de gagner un peu d’argent pour subvenir à ses besoins, car pour gagner ces jeux, il faut un peu d’expérience sur les équipes. « C’est aussi plus facile de perdre beaucoup d’argent », regrette-il.

Selon Alladoum, un autre parieur, le chômage est l’une des causes de la fréquentation de ces centres de jeux par les jeunes. « Il n’y a pas d’intégration à la fonction et les activités se font rares, ce qui nous pousse à venir matin et soir nous distraire ». Cependant, Mme Pélagie, une responsable d’un centre de jeu estime que les jeunes sont là chaque jour, c’est parce que les conditions et les règles de jeu sont faciles. Il suffit juste de choisir une équipe et l’attribuer un code gagnant ou nulle et si l’équipe choisie gagne selon l’attribution, le ticket fait partie des gagnants avec une mise de 100 Fcfa et au-delà pour le football.

Risques pour les enfants

Une dame assise non loin de là avec ses produits commerciaux renchérit que ces paris foot, surtout en ce moment de vacances poussent les enfants à voler des jetons. « Nos enfants ne laisseront pas nos jetons à l’intérieur car même pendant la période scolaire, les enfants ne parlent rien que de ce pari foot et cela les conduit à voler ».

Elle interpelle surtout les responsables de ces centres de jeu à prendre toutes les dispositions nécessaires, possibles et urgentes pour interdire les petits enfants à parier sur le football. Les enfants également ne doivent pas se livrer à cette pratique au risque de compromettre leur avenir. Dans certains centres de jeux visités, il est clairement affiché « Interdit au -18 ans » mais la pratique est tout autre. Entretemps, bonne chance aux parieurs.

Mbairané Blaise