72 heures après le point de presse du président du comité national de gestion provisoire de l’athlétisme au Tchad, les membres du bureau exécutif de la fédération tchadienne d’athlétisme ont fait une sortie médiatique à travers une conférence de presse animée ce 24 septembre 2021 dans les locaux de la radio Arc en Ciel. Les maux qui minent le fonctionnement de la discipline sont passés au scanner par les responsables de ladite fédération. C’est un panel composé du président de la fédération tchadienne d’athlétisme (FTA) Faudet Ali et du secrétaire général de ladite fédération Ouya Bourma Malato.
C’est sur un ton de fair-play que le président de la fédération tchadienne d’athlétisme (FTA) Faudet Ali prend la parole devant les journalistes pour évoquer les agissements autour de la gestion administrative de l’athlétisme au Tchad. Pour lui, la FTA est victime de la part d’un certain nombre de personnes qui exercent au sein du ministère en charge des sports et au Comité Olympique et Sportif Tchadien. « Depuis trois ans que nous notons avec un profond regret l’ingérence inopportune des certaines personnes agissant au nom du ministère en charge dans les affaires courantes de notre fédération » a-t-il relevé.
En outre, Faudet Ali pointe du doigt accusateur l’ingérence des autorités en charge du sport qui pénalisent le fonctionnement de la fédération en retirant la délégation de pouvoirs à la FTA. « Les décisions consécutives prisent par le ministère en charge de la jeunesse et des sports de retirer la délégation du pouvoir à la FTA et mettre en place un comité national provisoire de gestion de l’athlétisme en lieu et place de la FTA sont de notre point de vue illégales et contraires aux principes internationaux qui régissent le fonctionnement des fédérations nationales d’athlétisme ». Pour preuve, dés 2018, le ministère en charge des sports a sommé le président de la FTA à démissionner de son poste et a exigé l’organisation immédiate d’une assemblée générale élective sous l’égide du COST. Ce qui est contraire aux textes qui régissent la fédération et contraire à la Loi 026 portant charte nationale des sports au Tchad, déplorent les dirigeants de la fédération.
Le CNPGAT et le meeting national
En date du 08 juillet 2021, un arrêté signé du ministère de la jeunesse, des sports et de la promotion de l’entreprenariat, a mis sur pied un comité national de gestion provisoire de l’athlétisme en lieu et place de la FTA. Dans son plan d’action, le comité entend organiser du 29 au 30 octobre 2021 un meeting national dénommé « meeting de dialogue national » qui regroupera les provinces du pays. Devant cette situation, Faudet Ali trouve ce comité illégal et n’est pas habilité à organiser un tel meeting. D’après lui, le bureau actuel de la FTA mis en place suite à l’assemblée générale élective du 25 janvier 2020 a été validé par la Confédération africaine d’athlétisme et le Word Athletics, « donc elle ne souffre d’aucune d’ambigüité dans son fonctionnement national, continental et mondial. Depuis lors des échanges se font régulièrement dans le respect de nos textes avec ces institutions »
Par conséquent, les membres du bureau exécutif de la FTA appellent toutes les ligues provinciales régulièrement affilées à la FTA à ne pas effectuer le déplacement dans la capitale afin de participer au meeting du comité, car, « cette structure est illégitime et n’a pas compétence. Sauf, la FTA est habilitée à organiser des compétitions d’athlétisme sur le territoire national » se désole le bureau exécutif. Abordant dans la même veine, le secrétaire général de la FTA, Ouya Bourma Malato note avec regret que ce comité est constitué que des théoriciens et non les pratiquants ou techniciens de la discipline, « certains membres du comité sont plutôt des agitateurs » dénonce-t-il. Il demande par contre à « l’Etat d’investir dans le développement du sport au Tchad. »
La piste de sortie
Face aux événements qui sont montés de toute pièce, le président Faudet Ali attire l’attention des nouvelles autorités de transition du pays à propos de la confusion et le désordre qui règnent dans cette fédération. Car pour lui, il faut vite agir afin d’éviter les sanctions des instances internationales de la discipline dont l’avenir des athlètes en dépend.
Mbairam Koularambaye
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