Au cœur du 8ème arrondissement de la capitale tchadienne, le stade Diguel et celui du 6ème arrondissement, à Paris Congo en plein ville demeurent un sujet de préoccupation majeur. Depuis la réfection du stade Idriss Mahamat Ouya qui, est l’unique infrastructure sportive du Tchad, les activités sportives importantes ont été déplacées vers ses stades qui, n’ont ni douche ni « ves…tiare », la mi-temps se fait sous le soleil.
L’absence des vestiaires au stade de Diguel est devenue une énigme, conduisant joueurs, arbitres, staff technique et supporters à partager le même espace en plein air. Avant le coup d’envoi, les sportifs se voient contraints de chercher des endroits improvisés, que ce soit dans les murs du stade, sous les tribunes ou dans l’espace vide, connu localement sous le nom de « Bouta ». Cette situation déconcertante est considérée avec une normalité étonnante, comme si les vestiaires étaient un luxe du passé médiéval.
Au stade de Paris Congo, la situation atteint le sommet du ridicule et de honte. Des autorités sont surprises de demander aux entraîneurs l’emplacement des toilettes, se voyant répondu que celles-ci se trouvent simplement derrière la tribune, bien que l’hygiène laisse à désirer, incitant parfois à utiliser les murs extérieurs. Cette réalité dégradante ne contribue pas à l’image du sport tchadien. Il est impératif que les autorités communales, le ministère de tutelle, la Fédération Tchadienne de Football Association et les ligues réagissent de manière urgente, en investissant dans la construction de vestiaires et de toilettes décentes. Il en va de l’honneur et de la fierté nationale, car chaque mi-temps devrait se faire au vestiaire et non sous un soleil de 45°C, laissant une empreinte indélébile sur la pratique sportive au Tchad.
Mbairané Blaise
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