L’Education Physique et Sportive (EPS) enseignée dans les écoles tchadiennes manque malheureusement des terrains de Sport. Pour la pratiquer, les élèves et maitres d’EPS travaillent souvent dans les espaces vides hors des écoles ou sur les grandes artères moins pratiquées exposant ainsi à la merci des dangers.

Un tour sur les différents terrains de Ndjamena où se pratiquent l’éducation physique et sportive nous a permis de nous rendre à l’évidence. Du 1er au 10ème arrondissement de Ndjamena, rares sont les écoles publiques ou écoles privées qui ont leur propre terrain de sport. Pourtant, la pratique de l’EPS est considérée comme une discipline au centre de la formation des élèves. Malheureusement, ce n’est pas le cas aujourd’hui. La plus part des enseignants l’enseignent pour pointer leurs heures ou échapper au contrôle de l’Inspection.

 La distance de terrains expose les élèves aux dangers

A cause du manque des terrains de sport, aux jours des cours d’EPS, les élèves côtoient le danger depuis leur établissement jusqu’au terrain. Quitter leurs écoles respectives pour le cours du sport, les élèves sont appelés de fois à traverser des voies très fréquentées.  Ils traversent les voies bitumées, faufilant entre les engins en s’exposant aux accidents de circulation. Si les uns traversent sans crainte, d’autres ont la chair de poule pendant la traversée. « Bien que nous l’habitude de traverser plus souvent, je cesse d’avoir peur. Les conducteurs ne respectent pas l’heure de pointe. C’est au moment où nous voulons traverser qu’ils cherchent eux aussi à passer », confie un élève du collège Adventiste où les élèves font les cours de l’Education Physique et Sportive au terrain de Fest’Africa.

Sur certains terrains de sport, il n’existe pas de mesures de sécurité pour les élèves et leurs encadreurs. Ils partagent l’espace de sport avec les usagers, les engins motorisés, animaux et autres. Sur ces terrains, pendant que les élèves pratiques le sport, les jeunes délinquants du quartier, d’autres activités connexes et engins se discutent l’espace. De fois, ils vont jusqu’à s’entremêler sur le terrain.

Pour prévenir ces risques, les maitres d’EPS et parents d’élèves plaident le sort de leurs enfants et demandent aux autorités en charge du sport et de l’éducation ainsi aux responsables des établissements scolaires de prendre leurs responsabilités et d’assurer la sécurité des élèves pendant les heures d’EPS. Car, les terrains de sports sont aussi pour la plus part réservés à d’autres activités tel que le football, les marchands ambulants, les apprentissages de voiture d’auto-école.

Miguerta Djiraïngué