Prêtre Jésuite Tchadien et Responsable-Fondateur du Centre Educatif et Sportif Fondation Ramon Grosso (CESFRAG), Camille Manyenan Nodjita entend contribuer à l’émergence du sport et étude au Tchad.
« L’idée de créer ce centre est née simplement de la passion que j’ai pour le sport. Quand j’étais jeune, je faisais volontiers le football, basketball, volleyball et certains jeux », raconte-t-il avec pleine d’ambition. Cette ambition du Prêtre Jésuite est liée également à son expérience dans le milieu des jeunes. Il a été pendant 9 ans, directeur du collège Saint François Xavier de Toukra dont plusieurs disciplines sportives étaient pratiquées. Après sa tâche de directeur dans ce collège, il a décidé de créer un centre spécifique en dédiant au sport et étude une attention particulière.
Le centre qu’il dirige aujourd’hui est créé en 2019. Logé au Centre Culturel Loyola de Paris Congo, ce centre concilie cet esprit de sport et étude. Dans ce centre, il y a les salles de gymnastique, judo, karaté ainsi que la danse qui est un sport qui se pratique dans une salle fermée. De l’autre côté, les jeunes apprennent les langues (espagnoles…) et les jeux-sports comme les jeux d’échecs. « L’idée est venue de cette passion et j’ai voulu trouver des structures où on peut développer cela à un niveau plus avancé », souligne-t-il.
L’objectif du CESFRAG est de permettre aux jeunes de faire du sport et étudier. « En faisant cela, nous voulons répondre à deux attentes: les parents veulent que leurs enfants aillent à l’école et les jeunes veulent jouer et faire un quelconque sport ou une activité culturelle », explique le Responsable-Fondateur du CESFRAG. Le centre est ouvert à tous les enfants de deux sexes à partir de 6 ans selon les disciplines (football, handball, judo, karaté, gymnastique, la danse et la musique). Pour l’année académique et scolaire qui s’est écoulée, le centre a enregistré environ 290 jeunes inscrits dans les différentes activités. Le centre n’a pas de gros moyens mais souffre des difficultés d’ordre matériel et financier. Le centre ne bénéficie pas d’appui, ni de l’Etat. Selon Camille Manyenan Nodjita, c’est des particuliers tchadiens et beaucoup plus des institutions en Espagne qui viennent en aide au centre.
Les perspectives d’avenir du CESFRAG sont d’amener les jeunes à comprendre le concept du sport et à pratiquer. « Tout le monde sait que les tchadiens sont pleins de talents naturels mais la seule chose qui manque c’est la technique et le concept du sport qui n’est pas toujours acquis », démontre-t-il.
Djimnayel Ngarlenan
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