Le Tchad, en dépit de sa superficie, sa densité et ses richesses, dispose aussi des talents en matière de sports toutes disciplines confondues, et surtout le football, le sport roi. Malheureusement, le pays ne parvient pas à s’affirmer dans les concerts des nations, ou du moins, obtenir une qualification pour la phase finale d’une compétition continentale. Alors que les talents dont dispose le pays peuvent le rendre  populaire et performant aussi en sport notamment le football.

Pour cette année, le PCMT a déclaré que c’est l’année du sport. Et comme depuis des années, l’espoir et la fierté des millions des tchadiens qui aspirent être dans les concerts des nations en football s’envolent. Des moyens financiers colossaux sont injectés mais pas toujours des résultats probant. Aujourd’hui les Sao sont encore éliminés en phase préliminaire du CHAN ALGÉRIE 2023. Ceci après une double confrontation moribond, sanctionné par 7 buts encaissés contre 1 seul marqué (1-2 à l’aller et 0-5 au match retour). Le Tchad regorge de talents en matière de football. Il dispose de plus de 10 millions des jeunes talents naturel de football sur plus de 15 millions de sa population.

Une organisation avec beaucoup de fébrilité

De temps à autre, fixer les priorités et définir les stratégies de l’Année du Sport fait appel à plusieurs paramètres pour rendre compétitifs les joueurs afin d’atteindre les performances meilleures, de faire retentir l’hymne nationale et brandir très haut le tricolore tchadien. La préparation optimale des joueurs pour défendre valablement le pays, nécessite l’implication, le sacrifice et le soutien de tous, avec un élan de sursaut national et un mouvement d’ensemble dans une logique citoyenne. Que s’est-il réellement passé pour arriver à cette énième déception ? L’Etat n’a pas assez mis des moyens ? Les joueurs ne sont toujours pas en jambe ?  Le staff technique n’est-il pas à la hauteur ? Difficile de répondre à toutes ces questions qui taraudent les esprits, quand on sait que le pays vient de finir un championnat sensationnel avec beaucoup de suspens et des surprises. Un championnat national qui a commencé par des préliminaires en organisant les championnats provinciaux et zonaux qui sont d’ailleurs des étapes idéales pour avoir un bon résultat.

Si le manque des infrastructures sportives et des compétitions régulières peuvent contribuer à la baisse des rendements, l’objectivité et le mérite dans la sélection définitive des joueurs doivent être une priorité soutenue avec un bon système de jeu efficace. Malheureusement, les joueurs et les supporters du ballon rond tchadien ne savent pas comment a été élaboré le plan tactique et technique du jeu des Sao. Le Staff technique porté par Mahamat Allamine Abakar alias « Boli » a été incapable de sortir un système clair et orienté pour pouvoir espérer à quoi que ce soit. Même si le pays serait éliminé de manière précoce, prendre 5 buts face à une équipe qui était proche de partager le point du match nul avec vous est scénique. En dépit de ce résultat décevant, nous pouvons dire que Mahamat Allamine Abakar a ramassé les siens pour aller faire une balade de santé. C’est autant se moquer des tchadiens et insulter les plus hautes autorités qui comptent être à un niveau élevé de cette année concernant le sport.

 

Le CONOR en ballotage.

A la date du 09 mars 2022, tout un peuple avait cru à ce Comité de Normalisation de la Fédération Tchadienne de Football Association(FTFA) mis en place par la FIFA-CAF. Un comité qui a été considéré comme un messie du renouveau du football tchadien. Malheureusement, cet espoir s’est transformé, car le comité tourne en rond, faisant place au culte des personnalités. Une équipe nationale A n’est pas une petite entreprise où un seul individu ou un groupe d’individus doit décider de son avenir, elle représente le tricolore national partant la patrie. Ce qui se passe actuellement à la Fédération Tchadienne de Football Association est tout sauf une normalisation. De l’administration aux compétitions en passant le staff technique et la commission communication tout ressemble à un arrangement des groupes d’individus ayant pour seul souci, les intérêts égoïstes.

Le travail est à refaire et sur tous les niveaux…

L’espoir est permis mais l’incontournable reste le même, il faut revoir la composition de l’équipe technique, il faut impliquer les anciens joueurs, il faut prendre en compte les critiques, il faut organiser des championnats afin d’identifier les jeunes prodiges, il faut que les communes prennent conscience de leur importance dans la renaissance du football tchadien en prenant très au sérieux leur  implication effective dans l’une de leur mission qui est de promouvoir le sport… C’est avec l’ensemble de tout cela que le football tchadien peut renaitre. Les Sao du Tchad occupent actuellement la 181e place sur le rang mondial et la 49e place en Afrique, selon le classement FIFA rendu publique en Août 2022.

Djasrabé  Nangbé