Le Collectif des Cadres et Acteurs du Football Tchadien (COCAFT) a dans un point de presse tenu ce samedi 22 mai 2021 au Stade Idriss Mahamat Ouya interpelle les décideurs Tchadiens à trouver une solution de sortie de crise au football tchadien qui est aux arrêts depuis le 10 mars 2021.

« Nous sommes sidérés d’apprendre hier la sanction de la FIFA prononcée à l’encontre du Tchad. Une sanction clémente mais pleine de sens, car la FIFA laisse toujours une chance au Tchad de se racheter. Un an et demi au-delà de toutes attentes est un rappel à l’ordre, pour ne pas pénaliser fortement le football tchadien. Si nous sommes arrivés à ce stade, c’est parce que des hommes se sont fermés toutes les portes de dialogue. Si nous sommes arrivés à cette sanction, c’est aussi parce que des hommes n’ont pas réellement pesé les conséquences de leurs décisions. Si aujourd’hui on en est arrivé là, c’est tout simplement parce que les hommes n’ont pas pensé à la jeunesse », déclare le Coordonnateur du COCAFT, Brahim Badari.

Les membres du COCAFT

Le collectif demande en effet au Président du Conseil Militaire de transition de s’enquérir des difficultés que traverse le football et les footballeurs tchadiens afin de pourvoir en moyens nécessaire pour son épanouissement ; au premier ministre de se pencher personnellement sur ce problème et de peser de tout son poids pour faire basculer la situation en faveur de la jeunesse tchadienne ; au ministère et à la fédération de revoir leurs positions et d’aller immédiatement à la table du dialogue pour sortir le football de cette situation de stagnation qui a tant perduré. Ainsi, aux acteurs du football tchadien de rester sereins et mobilisés pour faire sauver le football de sa léthargie en faisant entendre raison.

Selon le coordonnateur du collectif des techniciens, Brahim Badari, les conséquences de cette situation sont aussi graves que fâcheuses. « Nous revenons d’une suspension de 3 ans, de 2016 à 2019. Faut-il encore en prendre une autre ? Alors que des efforts sont consentis ces dernières années pour tirer vers le haut notre football. Nous avons une génération pleine d’espoir à protéger et promouvoir », tranche-t-il.

Pour rappel, cette crise a commencé par une mal compréhension entre la fédération tchadienne de football association (FTFA) et le ministère de tutelle et s’en est suivi un bras de fer entre les deux entités. La FIFA a, plus tard intervenu, pour suspendre provisoirement le Tchad pour ingérence de la politique dans la gestion des affaires sportives du pays.

                                                                                                                                     Djimnayel Ngarlenan