La Ligue Provinciale de football de N’Djamena a procédé le lundi 14 février dans son siège au tirage au sort des équipes devant prendre part au championnat de la capitale prévu pour le 25 février 2022. Suite à ce tirage, les dirigeants des clubs de D1, D2 et football féminin s’opposent à cette reprise et ils demandent la démission du bureau exécutif de la ligue que dirige le président Ahmat Maina Ahmat.
Lors de leur sortie médiatique de ce matin, les responsables des clubs ont porté à la connaissance des amoureux du ballon rond de la situation actuelle que traverse le football tchadien en général et plus particulièrement la ligue provinciale de N’Djamena. Ces difficultés s’articulent autour de plusieurs points dont les principaux sont la réclamation que les différents clubs ont eue à présenter à la nouvelle équipe du Comité de Normalisation du football tchadien qui est mise en place par la FIFA pour gérer le football tchadien, la rupture entre la ligue et les clubs de N’Djamena et le démarrage du championnat pour la nouvelle saison sportive 2021-2022 qui pose problème.
D’après les responsables, les différents clubs de la capitale ont eu à présenter une réclamation au moment où la fédération était en fonction avant la mise sur pied du comité. Pour le représentant des clubs de D1, l’ancien ministre de la jeunesse et des sports et président du club ASCOT Fougbou Djibert Younous, nous avions démarré un championnat durant 5 à 6 journées qui n’a pas fini et après l’arrêt de ce championnat et la nouvelle saison sportive, « les différents clubs ont sollicité et ont demandé au président de la ligue afin de plaider pour que ces clubs puissent bénéficier de différentes dépenses qu’ils ont engagées lors du championnat précédant. Mais vu l’entêtement du président de la ligue avec ses membres, il n’a pas voulu poser le problème auprès des concernés » a déploré le représentant des clubs de D1.
Vu ce refus de la part du président, les présidents des 28 clubs ont adressé une pétition en date du 30 novembre 2021 au Comité de normalisation qui comporte trois points à savoir la violation flagrante des textes de base par le bureau exécutif de la ligue, sa mauvaise gestion financière des affiliations des clubs et son manque de collaboration avérée avec les clubs. Par conséquent, les présidents des 28 clubs demandent le départ sans délai de la ligue provinciale de N’Djamena. « Tant que le Comité de normalisation ou le ministère en charge du sport ne nous remboursent pas nos dépenses, il n’aura pas la reprise du championnat de la ligue provinciale de N’Djamena, nous demandons une nouvelle équipe de la ligue ou un comité qui sera mis en place pour permettre de démarrer le championnat de la saison sportive 2021-2022 » tonnent les présidents des clubs de la capitale.
Répondant aux accusations et doléances de différents présidents des clubs, le président de la ligue provinciale de N’Djamena Ahmat Maina Ahmat affirme que les textes statutaires de ladite ligue n’a jamais énuméré que la pétition peut faire partir la ligue, par contre la pétition peut demander une assemblée générale ordinaire. « Ce n’est pas parce que les présidents des clubs ont écrit la pétition qu’elle peut faire foi. Après la rencontre avec eux, les signataires de cette pétition n’ont pas obtenu les 2/3 donc la ligue va poursuivre ses activités sportives. Il faut se baser sur une faute grave pour réclamer ce départ. C’est à la ligue sortante qui doit préparer l’assemblée générale »
S’agissant de la mauvaise gestion financière et des arrières de la secrétaire bureautique de la ligue qui accuse plusieurs mois d’impayés, le président de la ligue suggère qu’on lui présente des preuves fondées, « je veux des explications basant sur des faits existants avec des chiffres à l’appui, la secrétaire a des décharges. Nous respectons nos engagements vis-à-vis d’elle, elle a été payée les mois de décembre et janvier. On doit penser plutôt à l’avenir de ces jeunes et ne pas se jeter dans nos querelles stériles qui retardent le développement de notre cher football. Dans ma malversation financière, la porte est ouverte pour un audit, c’est l’argent du contribuable » se défend le président.
Mbairam Koularambaye
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