En lice pour briguer le poste de président l’Union africaine de judo (UAJ), lors du congrès de cette organisation continentale qui se tiendra le 18 mai 2021 à Casablanca au Maroc, Me Abakar Djermah Aumi, président de la Fédération tchadienne de judo (FTJ) et dirigeant de plusieurs organisations et institutions nationales et internationales a de nombreux atouts qui font de lui le prétendant le plus sérieux à ce poste.

Il est considéré par de nombreux observateurs, et à juste titre, comme le grand favori dans la course à la présidence de l’Union africaine de judo. Me Abakar Djermah a un faisceau d’arguments à faire valoir pour damer le pion au président sortant, le Malien Habib Sissoko, qui, sentant son siège menacé depuis l’annonce de la candidature de ce challenger, a tenté de l’affaiblir en annulant de manière injustifiée les compétitions africaines de judo prévues au Tchad en 2020.

Le premier argument qui plaide en faveur de Me Djermah s’appelle l’expérience. Ce passionné de judo a d’abord une riche expérience en tant que judoka, ensuite comme dirigeant dans plusieurs instances nationales et internationales.

Sur le tatami, l’homme s’est illustré comme l’une des figures historiques de ce sport de combat dans son pays grâce à une brillante carrière qui lui vaut une ceinture noire 5e dan.

Sa carrière de manager sportif commence sur le plan national en 1999 au sein de la ligue de judo de N’Djamena où il occupe le poste de Secrétaire général. Il monte en grade au sein de cette instance en accédant à la présidence en 2002. Quatre ans plus tard, Me Djermah prend les commandes de la Fédération tchadienne de judo et fait de cette discipline l’une des rares qui représente dignement le Tchad à l’international. Le judo sera d’ailleurs la seule discipline qui représentera le Tchad aux prochains jeux olympiques de Tokyo. Le dynamisme de ce quadragénaire lui ouvre également les portes du Comité olympique sportif tchadien dont il est devenu le président depuis 2017.

L’an 2006 marque le passage de ce jeune manager sportif à une dimension internationale. Il dirige avec brio les comités d’organisation des grandes manifestations internationales de judo au Tchad, ce qui lui permet d’accéder en 2009 au poste de directeur de l’éducation et coaching de la zone 4 de l’Union africaine de judo. Il devient membre de la commission Judo for peace de la Fédération internationale de Judo en 2013. Lors du congrès de l’Union Africaine de judo de 2016, il est élu directeur sportif en chef. A ce poste, il s’illustre en organisant avec succès les championnats d’Afrique de judo en 2019. Ce qui lui a valu des félicitations du président de l’UAJ, Habib Sissoko. « Il me plait tout particulièrement de me réjouir de l’éclatant succès dont ont été couronnés notre congrès et nos deux championnats d’Afrique seniors, cadets et junior (…) au prix inéluctable de lourds sacrifices forts méritoires dont je dois le reconnaitre, vous avez été un artisan entreprenant et acteur incontournable de premier ordre », a-t-il mentionné dans une correspondance en mai 2019. Le dernier poste en date occupé par Me Djermah est celui de vice-président de l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA).

Ce brillant parcours de l’ancien judoka lui vaut une grande admiration des fédérations nationales de judo dont une trentaine lui apporte leur soutien dans le cadre de l’élection à la présidence de l’UAJ. Ce soutien se justifie également par leur adhésion au séduisant programme présenté par Me Djermah pour redynamiser le judo africain. Outre l’appui de ces fédérations, la candidature du Tchadien est soutenue par les hautes autorités du Tchad et le monde du sport de manière générale. L’homme à la ceinture noire 5e dan est donc bien parti pour terrasser son adversaire en mai prochain sur le tatami de Casablanca.

Natacha YEBKALDANG IGNABAYE