Le congrès électif à la présidence de l’Union Africaine de Judo (UJA) étant programmé pour le 18 mai 2021 à Casablanca en terre marocaine. Le candidat tchadien Me Abakar Djarma Aumi fait également partie de la liste des candidats à ce poste. Ayant constaté des anomalies et suite à la large communication du comité directeur de l’UJA de la création d’une commission électorale, une délégation tchadienne conduite s’est rendue le 27 Mars 2021 à Kampala en Ouganda pour s’imprégner de la réalité en ce qui concerne la mise en place de cette commission électorale.

Faisant ce jour 31 Mars 2021, un point de presse à la salle de réunion du Cost, le Coordonnateur du comité technique de la campagne du candidat, Me Yamita Hassane a fait présenter la résolution issue de Kampala à la presse nationale. Pour certains membres de l’UJA, il y a des inquiétudes et le pouvoir de créer une commission reste la prérogative du congrès qui est composé des fédérations nationales membres de l’Union Africaine de Judo. Pour eux, « en prenant unilatéralement la décision de mettre en place la commission au moment où le processus électoral est déjà en cours et les candidats en pleine campagne, les membres notent que le comité directeur agit au-delà de ses pouvoirs en violation totale et en contradiction des textes qu’il est censé respecter et en assurer l’application. »

Les articles 8.10 et 8.15 définissent particulièrement les droits de vote. Et les Statuts de l’UJA en vigueur ne prévoient pas de conditions pour le rejet des candidatures et ne prévoient non plus la supervision du processus électoral. Par contre, la mise en place d’une commission électorale implique nécessairement un amendement des statuts. Et l’article 29.1 des statuts en vigueur de stipuler que « l’amendement au statut doit être présenté par le Comité Directeur au Congrès et il doit être approuvé par au moins une majorité des 2/3 des membres présents ou représentés au congrès.» indique le statut de l’UJA.

Par conséquent, les membres demandent que cette décision soit interrompue afin d’éviter l’éclatement du chaos au sein de l’UJA. Ils appellent au comité de préserver la conformité des dispositions des statuts de l’UJA. Les membres émettent le souhait de saisir, si les préoccupations sont ignorées, les autorités sportives compétentes à savoir la Fédération Internationale de Judo, le Comité International Olympique et le Tribunal Arbitral du Sport. Les membres n’entendent pas baisser les bras devant cette situation. Ils affirment que « nous avons convenu de continuer à sensibiliser nos collègues sur l’obligation de veiller à ce que nos statuts soient respectés à tout moment par tous sans exception » annoncent-ils.

Mbairam Koularambaye