Au Tchad, les athlètes en situation de handicap continuent de faire preuve d’un courage remarquable pour représenter leur pays à travers les disciplines. Pourtant, ces compétitions, essentielles pour l’inclusion sociale et la valorisation du potentiel de ces sportifs, semblent reléguées au second plan par les autorités en charge du sport.

Depuis quelques années, les compétitions paralympiques peinent à se tenir régulièrement, faute de soutien institutionnel. Le manque de financement, l’absence d’équipements adaptés, et le peu d’attention médiatique accordée à ces événements illustrent un désengagement progressif de l’État tchadien. La plupart des athlètes et responsables déplorent ce manque d’intérêt, qui freine le développement du handisport dans le pays.

Pourtant, le Tchad compte des athlètes handisportifs talentueux, certains ayant même participé à des compétitions internationales. Malgré les obstacles, ces sportifs continuent de s’entraîner dans des conditions souvent précaires, portés par la passion et le désir de faire changer les regards sur le handicap.

De nombreuses voix s’élèvent aujourd’hui pour appeler à une véritable politique d’inclusion sportive, avec des investissements concrets dans les infrastructures, la formation des encadreurs et l’organisation régulière de compétitions. Le sport est un puissant levier d’intégration et de dignité pour les personnes en situation de handicap. Il est temps que le gouvernement tchadien reconnaisse sa valeur et s’engage réellement en faveur du handisport.

Gaëlle Elsou