Depuis l’indépendance du pays, les journalistes sportifs tchadiens font face à de nombreux défis dans l’exercice de leur profession. Que ce soit au niveau de la Fédération Tchadienne de Football, de la Ligue ou des médias, les conditions ne sont pas réunies pour valoriser et donner une place de choix au chroniqueur sportif tchadien.

Des figures emblématiques comme Léonard Ngardoum, journaliste à La Voix du Tchad, font partie des piliers du journalisme sportif tchadien depuis les années 1990. Ils couvrent avec passion les performances de l’équipe nationale de football et les championnats locaux. On peut aussi citer Amina Mahamat, rédactrice en chef du magazine Sport Hebdo, ou encore Moussa Fadoul, jeune chroniqueur sportif pour la radio nationale, qui s’efforcent de mettre en lumière les athlètes et les disciplines souvent dans l’ombre. Fatimé, journaliste vétéran, reste une figure respectée du paysage médiatique sportif tchadien grâce à ses commentaires avisés sur la chaîne de télévision Tchad Télé, tout comme Gloire à Dieu Ngardiguinan.

Malgré leur dévouement, ces figures ont longtemps œuvré dans des conditions précaires. De nos jours, lorsque l’équipe nationale de football du Tchad se déplace pour des matchs à l’extérieur, il n’est pas rare que les journalistes ne puissent pas les accompagner, alors qu’ils sont considérés comme le « douzième joueur ». Cette réalité contraste avec l’importance accordée aux médias dans de nombreux pays.Au niveau des championnats nationaux, la situation est encore pire.

Les journalistes sportifs sont souvent réduits au silence et leurs efforts ne sont pas toujours valorisés par les organes de presse. Il est temps que tous les acteurs, des pouvoirs publics aux médias eux-mêmes, prennent leurs responsabilités pour améliorer les conditions de travail des journalistes sportifs et exige des médias privés un plan de suivi aux normes et respects de texte de la République du Tchad. Leur rôle est essentiel pour couvrir et promouvoir le sport national.

La Plume