Le Ranch de Chagoua, unique terrain de golf de N’Djamena, est aujourd’hui sous la menace imminente d’inondations. Les fortes pluies qui s’abattent chaque semaine sur la capitale, ainsi que la montée des eaux souterraines, risquent de submerger totalement cet espace. Ce cri d’alarme est lancé par Ousmane Brahim, fervent défenseur du sport et de ce lieu unique, ainsi que par le Dr Mian-ounoum Nadji, expert en Ressources Humaines, à travers plusieurs vidéos postées sur son compte Facebook concernant les inondations. Si des actions immédiates ne sont pas prises, le Ranch de Chagoua pourrait disparaître sous les eaux dans les prochains jours.

Le Ranch de Chagoua est plus qu’un simple terrain de golf. C’est le seul espace aménagé pour cette discipline dans toute la ville de N’Djamena. Bien que le golf soit souvent considéré comme un sport réservé aux personnes aisées, il demeure important pour la diversité du paysage sportif. Ce terrain est un lieu de rassemblement pour les passionnés et un symbole de modernité pour notre ville.

Cependant, chaque année, les eaux de pluie envahissent le terrain. Cette année, la situation est critique. Les inondations menacent de détruire ce précieux espace sportif si aucune action rapide n’est prise. « Si nous ne faisons rien maintenant, ce terrain disparaîtra », alerte Ousmane Brahim, conscient des conséquences dévastatrices de l’inaction. Il lance un appel urgent à sauver ce lieu qui fait partie de l’identité sportive de N’Djamena.

Brahim interpelle le gouvernement de la 5e République en ces termes : « Monsieur le Président, membres du gouvernement, ce cri de détresse vous est adressé. Vous avez la responsabilité de protéger et de préserver les infrastructures de notre pays, et le Ranch de Chagoua fait partie de ce patrimoine. Certes, le golf est un sport pratiqué par une minorité, mais il représente également une source de fierté pour notre capitale. Ce terrain est le seul de son genre, et sa disparition serait une perte irréparable pour N’Djamena. »

Le Président de la Fondation B5, présent sur les lieux avec son équipe pour renforcer les vannes d’évacuation des eaux à l’aide de sacs de sable, exhorte également le gouvernement à réagir rapidement afin d’éviter le pire.

Il est donc impératif que le gouvernement agisse sans délai. La mise en place d’un système de drainage efficace ou la construction de barrages pour canaliser les eaux sont des solutions envisageables. Ne rien faire, c’est condamner cet espace à être englouti par les eaux. Il en va de la protection de notre patrimoine sportif et de l’image de N’Djamena, enrichie par des infrastructures modernes comme le Ranch de Chagoua.

La Fédération Tchadienne de Golf doit également prendre des mesures concrètes, car elle est la gardienne de ce sport et a le devoir de protéger ce terrain. Ousmane Brahim appelle la fédération à se mobiliser. « Il ne faut pas rester les bras croisés », affirme-t-il. Il est temps d’interpeller les autorités, d’organiser des campagnes de sensibilisation et de mobiliser les partenaires privés pour sauver ce terrain.

Le golf, même s’il est souvent perçu comme un sport élitiste, joue un rôle dans le développement sportif du Tchad. Laisser ce terrain disparaître porterait un coup dur à l’essor de cette discipline dans notre pays.

L’inondation du Ranch de Chagoua ne concerne pas uniquement les amateurs de golf. Ce terrain joue également un rôle environnemental important en absorbant une partie des eaux de pluie, réduisant ainsi les risques d’inondation dans les quartiers environnants. Sa destruction pourrait aggraver les problèmes hydriques de la ville.

Sur le plan social, cet espace offre un lieu de détente, d’échanges, de lecture, de natation et de rencontres. Un nageur rencontré sur place lance un cri de cœur à l’ensemble des acteurs concernés : le gouvernement, la Fédération Tchadienne de Golf, et les citoyens. Il est encore temps de sauver le Ranch de Chagoua, mais l’action doit être rapide et efficace. Le moment est venu de se mobiliser pour éviter une catastrophe.

Il en va de l’avenir du golf à N’Djamena, mais aussi de la préservation d’un lieu qui fait partie du patrimoine sportif, environnemental et social de notre capitale.

Gaëlle Elsou