Dans le paysage du football africain, l’équipe nationale du Tchad navigue entre les ombres de la médiocrité et les étoiles fugaces de la gloire. Alors qu’elle peine à se qualifier pour les grandes compétitions telles que la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) et la Coupe du Monde, un éclair de succès a illuminé leur chemin avec la victoire à la Coupe CEMAC en 2014. Cependant, derrière cette dualité de performance se cachent des réalités complexes, façonnées par les dynamiques internes de l’équipe et les défis externes auxquels elle est confrontée.

« Le tambour résonne mieux lorsque plusieurs mains le battent » dixit un proverbe africain. Malheureusement, dans l’équipe du Tchad, le manque de cohésion et de coopération entre les joueurs limite leur potentiel collectif. Les égos surdimensionnés et le manque d’engagement envers un objectif commun affaiblissent l’unité de l’équipe, sapant ainsi ses performances sur le terrain. Alors que certains joueurs internationaux se voient déjà comme des stars, leur réticence à fournir des efforts supplémentaires et leur manque de sacrifice patriotique compromettent l’esprit d’équipe essentiel à la réussite.

De plus, les défis institutionnels et de gouvernance contribuent à l’instabilité au sein de l’équipe nationale. Des informations provenant de diverses sources affirment que la sélection des joueurs est souvent influencée par des intérêts extérieurs et des agendas cachés. Le manque de transparence dans le processus de sélection, ainsi que les allégations selon lesquelles le sélectionneur Kevin Nicaise n’est pas véritablement en charge, sapent la crédibilité et l’intégrité de l’équipe. Sans une direction claire et un leadership fort, l’équipe du Tchad est vulnérable à l’ingérence et aux manipulations externes qui compromettent sa capacité à rivaliser au plus haut niveau. Malgré tout, des lueurs d’espoir subsistaient, notamment avec l’arrivée des joueurs clés tels que Bobandi Hyacinthe, Joachim Betina, Ebenezer Ngardial et le retour de Marvin Assane ainsi que de Bakhit Djibrine pour le match contre Comores. Hélas, le dieu du football a quitté le Tchad.

Pour améliorer les chances de qualification des Sao, plusieurs mesures peuvent être envisagées. Tout d’abord, la rénovation des infrastructures sportives, y compris des stades et des terrains d’entraînement, est cruciale pour créer un environnement propice à la performance. Ensuite, l’appel aux anciens joueurs de l’équipe nationale, tels que Beadoum Mondé, Loubandem Guiguiban, David Ramadjigain et NDOUASSEL Ezechiel, peut apporter une expertise précieuse et un soutien moral à l’équipe actuelle. Pourtant, au milieu de ces défis, il y a de l’espoir pour l’équipe du Tchad. Rappelons-nous rappelle que « l’union fait la force« . Alors, en favorisant la solidarité et la collaboration au sein de l’équipe, en mettant l’accent sur les valeurs du travail d’équipe et du sacrifice personnel, le Tchad pourrait transformer sa médiocrité en excellence. Cependant, certains remettent en question l’existence même de l’équipe nationale du Tchad et estiment qu’en l’absence d’une fédération solide et de résultats convaincants, l’équipe devrait être supprimée. D’autres suggèrent une pause de cinq ans pour réévaluer et réformer en profondeur le système interne, dans l’espoir de rehausser le niveau des Sao.

Bref, les Sao du Tchad font face à des défis considérables dans leur quête de réussite sur la scène internationale. Avec un engagement renouvelé, une gouvernance transparente et un soutien adéquat, ils peuvent surmonter ces obstacles et réaliser leur plein potentiel. Comme le dit le ceci, « un voyage de mille kilomètres commence toujours par un premier pas. » Pour les Sao, ce premier pas pourrait marquer le début d’une nouvelle ère de succès et de fierté nationale dans le football tchadien.

 

 

Elsou Gaëlle