Les responsables de l’école de basketball dénommée « Dream Comes True » ont animé une conférence de presse ce jeudi 23 décembre 2021 au sein du Lycée Sacré-Cœur. Cette sortie médiatique est axée sur le lancement officiel de la saison sportive 2021-2022 et la réception du terrain de basketball réfectionné du lycée de Sacré-Cœur financé par le programme PISCCA de l’ambassade de France au Tchad.

Ecole de basketball légalement constituée sous le registre des associations, Dream Comes True est agréé par arrêté du ministère du sport N°54/PR/MJS/DG/DSHN/2020 du 04 décembre 2020 et par arrêté du ministère de l’Administration du territoire sous le Folio N°6210. Le slogan de cette école est : « le basketball est un privilège pour le pratiquer, il faut avoir de bonnes notes en classe ».

L’équipe de DCT (Ph/Le Sportif)

En effet, cette école de basketball créée par les anciens internationaux basketteurs tchadiens a pour vocation d’enseigner les nouvelles techniques de basketball, l’apprentissage et l’utilisation du basketball comme levier afin d’amener les jeunes à prioriser l’école et d’obtenir les bonnes notes en classe pour être les hommes vertueux pour la société. Elle se base sur la discipline, la formation et les activités majeures comme un camp de basket et la cérémonie de clôture de saison. Une année d’existence déjà, l’école de basketball Dream Comes True a enregistré 45 pensionnaires dans un premier temps et avec la nouvelle saison sportive 2022, le nombre est à 78 dont 56 garçons, 22 filles et 05 coachs. L’école est représentée à l’échelle internationale par les ambassadeurs.

D’après le président de Dream Comes True, Issa Nakoye, le sportif est souvent assimilé à une personne qui n’a pas été à l’école et qui n’a pas une qualification professionnelle, or dans notre centre, nous priorisons les études et le sport. C’est pourquoi, « on a instauré un suivi régulier de nos pensionnaires sous la houlette du directeur technique. On utilise le basketball comme levier pour les obliger à travailler d’avantage. Aujourd’hui, le sportif peut avoir une carrière et écourte à cause d’une blessure, mais avec l’école, il peut recevoir une formation professionnelle et avoir une source de revenu dans la vie, » martèle le président Issa Nakoye. Pour le suivi scolaire, le directeur technique Alain Asnal informe qu’à la fin de chaque trimestre ou semestre, les dirigeants demandent les bulletins de notes de chaque pensionnaire afin d’examiner le travail en regardant les notes en moyenne générale, en conduite, en sport et en anglais, « éventuellement, on fait une étude approfondie pour voir où le pensionnaire a une mauvaise moyenne, on parle aux parents et si le basketball a interféré dans ses études et s’il s’avère que c’est le sport, alors on réduit ses séances d’entrainement tout en demandant au pensionnaire de rehausser la moyenne avant d’intégrer le centre ».

S’agissant du recrutement, le président Issa Nakoye indique que l’école a son plan d’actions annuel d’où une période de deux mois d’octobre à décembre de congés est accordée aux pensionnaires. « C’est durant cette période qu’on organise le recrutement sur deux semaines pour la détection en faisant appel aux jeunes de différents lycées et les meilleurs sont retenus. Surtout, il faut être scolarisé et avoir la tranche compris entre 5 à 14ans, être de bonne moralité et être physiquement adepte pour faire le sport sont les conditions nécessaires pour accéder à l’école de basketball » informe le président Issa Nakoye. Parlant de partenariats, le président déplore que sur le plan national et international, l’école de basketball n’a pas de partenaires, toute fois, les dirigeants de l’école discutent avec les personnes de bonne volonté à l’étranger dont « aucun partenariat n’est signé sur le plan sportif ».

Bertrand Cochery, ambassadeur de France au Tchad (Ph/Le Sportif)

Remettant officiellement le terrain et les équipements sportifs, Bertrand Cochery, ambassadeur de France au Tchad se réjouit de voir les pensionnaires très nombreux dans ce centre dont la France est partenaire et elle a financé dans le cadre du projet PISCCA, « c’est un bon succès et un message d’encouragement et de réussite dans le domaine sportif pour tout les jeunes, c’est pour cela qu’on a décidé de soutenir. Atteindre l’excellence dans les deux domaines sport et études n’est pas contradictoire, c’est une chose exceptionnelle. N’oublie jamais une chose, dans la vie comme dans le sport et les études, on ne réussit jamais seul, c’est l’esprit d’équipe qui fait la force dans le sport dans la construction d’un pays.» a déclaré l’ambassadeur de la France au Tchad.

Mbairam Koularambaye