Dans cet entretien qu’elle a accordé à votre journal, Madame AGOSSOU née DEMBA Sara conseillère d’éducation physique et sportive option basket-ball, cheffe de division du sport féminin et de la promotion à la délégation de la Jeunesse et Sport de la province du Logone Occidental sur le basket-ball parle de la discipline dans la région tout en appelant les autorités et personnes de bonne volonté à sponsoriser le basketball.
Dites-nous comment le basket-ball est arrivé dans la ville de Moundou ?
Demba Sara : A Moundou, cette discipline en version féminine a été vulgarisée en marge de la version masculine. Malheureusement, cela n’a duré que le temps de fleur suivi de son déclin. Pour être précis, le basket-ball est connu à Moundou de 1963 à 1964, mais sous forme d’animation. C’est après la semaine Nationale des Sports de 1974 que les filles ont éprouvé le désir de pratiquer le basket-ball. L’animation se faisait au Lycée Adoum Dallah et au Centre Culturel sous la direction de feu Nodjidoum Jean Pierre Cadre d’éducation Physique et Sportif. Deux ans après, l’encadrement des filles fut assuré par Josiane Mouchou de nationalité française. Les joueuses comme Nelde Georgette, Ngalbe Taide, Rebeye Salomène Djibao Augustine ont représenté la commune de Moundou à la Semaine Nationale des Sports en 1977 à N’Djamena. Comme je l’avais souligné ci-haut cet élan a été déstabilisé et paralysé par les événements de 1979. Huit ans après ce passage à vide, une Association des basketteuses fut créée pour réanimer le basket-ball féminin à Moundou. Nous citerons en rappel, les équipes : Nimir, Agrisport, Constella (constellation), Ascndt. Ces équipes étaient entrainées par les cadres d’EPS et d’autres pratiquants. Le championnat se déroulait en phase aller-retour.
A l’heure où nous parlons, le Tchad compte combien d’entraineuses en basket-ball ?
Demba Sara : On peut en compter au bout de doigt, il y a madame Daboulaye et après c’est moi. J’ai entrainé les enfants de 1992 jusqu’à l’heure où je vous parle. Je suis sur le terrain avec les enfants. Je fais l’animation, je tombe, je me relève par rapport à des petits problèmes. J’ai passé un premier degré et deuxième degré d’entraineur au niveau du Tchad. Le niveau 1 FIBA Afrique Féminin en 2013 au Maroc c’est l’équivalent du deuxième qu’on a passé au Tchad où j’ai accompagné mes joueuses. J’ai participé à la semaine nationale de 1993 à Moundou, de 2008 à Bongor, 2009 à Doba et j’ai participé à la coupe du Tchad. A ce que je sache les entraineurs de basket que je dois vous dire à part Madame Daboulaye et moi. Qu’à cela ne tienne même si elles sont là et qu’elles ne s’affichent pas je ne sais pas. J’ai vu sur les réseaux sociaux une jeune qui entraine les jeunes, c’est une bonne chose.
Entretien réalisé par Mbaigoto Josué/Moundou.
à suivre…
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