Instauré comme une discipline à part entière dans l’école tchadienne avec un coefficient de 3, l’Education Physique et Sportive (EPS) est une discipline qui non seulement maintient les élèves en bonne santé, mais permet le brassage, la croissance intellectuelle et décrispe les élèves et ouvre leur esprit. Malheureusement, elle n’est pas considérée à juste titre.
Tôt ce matin du mois d’octobre, sous un climat un peu ensoleillé, le terrain de sport de Fest’Africa situé dans le 6e arrondissement est déjà mouvementé. Un peu partout dans les quatre coins du stade, les activités sportives se déroulent en petit groupe. Au centre dudit terrain, un groupe de jeunes filles et garçons mineurs habillés en deux ensembles bleu et jaunes, font le tour de la pelouse en petit trot. Au milieu de ces jeunes, un homme la trentaine vêtu d’un ensemble pijamen, sifflet au cou et montre chrono en main donne des directifs. On peut l’entendre « Allez-allez, trottinez, marchez au même rythme… » : Ce sont les élèves au cours d’EPS. Pendant que les uns mouillent leur tenue au cours d’EPS, d’autres en petit groupe pavanent tranquillement sans gêne. Pour ces derniers, l’EPS ne présente aucun intérêt dans leur cursus scolaire.
Pourtant, l’EPS est une discipline comme la mathématique, la physique, le français et autres matières que les élèves ne veulent pas manquer une seule séance. Elle est une discipline qui selon, le conseiller à la fédération tchadienne de basket-ball Klahingar Djimasbaye, très bénéfique dans la croissance physique et intellectuelle de l’élève et permet à l’élève d’assurer sa sécurité et celle des autres, d’entretenir sa santé, de développer l’image et l’estime de soi pour construire sa relation avec les autres. Elle vise la recherche du bien-être, de la santé et de la forme physique.
Pour Nakidjim Djimasngar, maitre d’EPS au complexe scolaires Cosvita, l’éducation physique et sportive a pour but de former, par la pratique scolaire des activités physiques, sportives, les élèves et faire d’eux des citoyens cultivés, lucides, autonome, physiquement et socialement éduqué. « L’EPS conduit chaque élève à s’engager pleinement dans les apprentissages, quel que soit son niveau de pratique, sa condition physique et son degré d’inaptitude ou de handicap. Elle contribue à l’équilibre personnel et à la réalisation de soi », démontre Nakidjim. Avis partagé par le conseiller Klahingar Djimasbaye, qui pour sa part demande au gouvernant de considérer le sport à juste titre et de lui accorder la place qu’il faut afin qu’il soit aimé par les élèves. Car, l’avenir du pays en dépend. L’EPS est le seul moyen rapide qui permet aux élèves de sortir de leur timidité, de se familiariser avec le milieu étranger à eux.
Même en milieu élève, la pratique de l’EPS ne fait pas l’unanimité et est diversement appréciée. « Je n’ai jamais pris au sérieux l’éducation physique et sportive. Je m’arrange souvent pour avoir un papier médical qui me dispense de cette discipline. Mais cette année, je pratique par ce que son coefficient est passé de 1à 3 », confie un élève. Contrairement à cette déclaration, un autre élève affirme que « Je ne manque jamais l’heure d’EPS, à condition que je sois souffrant. Quand je suis sûr le terrain d’EPS, je me sens très ravie et relaxé », se réjouit-t-il.
Le fait que la note du sport ne figure pas sur les relevés du baccalauréat démotive certains élèves dans la pratique du sport. Mais le conseiller Klahingar rassure que le sport est effectivement noté au baccalauréat mais, seulement par majoration. Tout de même, « les efforts sont en train d’être menés par les autorités en charge du sport pour que le sport soit noté comme tout autres discipline au baccalauréat »
Miguerta Djiraïngué
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