Le modèle d’organisation du sport en Afrique francophone en général et particulièrement au Tchad est marqué par une domination de l’État avec une délégation des pouvoirs au mouvement sportif.
La cogestion de l’organisation du sport entre les pouvoirs publics et le mouvement sportif suivant des logiques différentes (logique de service public et logique associative) permet le déploiement des stratégies autour des enjeux transformant l’espace sportif tchadien en un champ où s’affrontent et/ou coopèrent divers acteurs. Chacun vise son intérêt au profit de l’intérêt général pour la bonne marche de la chose publique.
Or, l’institution sportive reflète la diversité des espaces socioéconomiques qui structurent la société et celle des intérêts de ses agents. le service public du sport au Tchad s’exécute dans un double jeu qui est mis en scène par les acteurs au pouvoir : derrière une organisation du sport présentée comme suivant des normes ou des exigences internationales, les agents du ministère des sports et ceux du mouvement sportif poursuivent des profits individuels et/ou collectifs. Ce qui fait que le Tchad ne se fait pas representer dans certaines compétitions internationales telle que la boxe avec pour motif le manque de moyen financier.
Face à la corruption, au clientélisme et à la mauvaise gouvernance, ces acteurs se servent de l’organisation du sport comme une source de profit politique, economique et symbolique. Ce qui fait jusqu’à présent, la fédération tchadienne de football n’a toujours pas une équipe dirigente à sa tête alors que les éliminatoires pour la coupe d’Afrique des Nation se jouent depuis quelque semaines. Le domaine du sport est enterré de ces facteurs nuisibles et l’enfouient sous la terre.
Kalynda Success
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