Après plus de vingt ans d’existence, où en est-on avec le sport féminin dans toutes les disciplines confondues au pays de Toumaï ?
« Le sport féminin se porte très mal avec l’avènement de la technologie », affirme Samira Iye Christine, membre du Comité Olympique Sportif Tchadien (COST). Les jeunes filles et femmes ne s’intéressent pas ou du moins ne s’impliquent pas dans le domaine du sport à cause des préjugés. Le milieu social avec sa culture ne permet pas aux filles de s’épanouir dans ce domaine car depuis toujours, la femme est considérée comme un sexe inférieur à l’homme et ne doit pas exposer son corps dans la pratique du sport. Ce qui constitue un handicap majeur pour le développement du pays en matière du sport. Non seulement cela, mais l’absence quasi-total des infrastructures pouvant attirer les jeunes filles et femmes à aimer le sport. Il reste cependant déplorable dans la mesure où, il n’y a pas des structures pour accompagner ces jeunes à réaliser leur rêve sportif. Découragées par ces maux, le terrain du sport féminin est en jachère car rares sont les filles qui, malgré les difficultés tant sociales que structurelles, s’arment de courage et d’espoir pour y rester.
C’est dans cette optique que chaque début de l’année est organisé les 24h du sport féminin qui, selon Samira Iye Christine, permettre aux filles et femmes tchadiennes d’aimer le sport pour parler d’elles et donner l’accès aux autres femmes de prendre part aux postes des dirigeants du sport dans les fédérations tout comme au comité olympique.
Beaucoup reste à faire dans le domaine du sport féminin car, dans toutes les disciplines, on constate peu d’engouement féminin aux terrains d’entrainement. Ce qui fait que les disciplines telles que le basketball féminin et le handball 3×3 version dame ne sont pas sélectionnées aux Jeux Islamiques d’Août en Turquie. Pis, le football qui devrait faire ses preuves est resté comme morte pendant toutes ces années. Vivement, que les autorités en charge du sport féminin prennent leur responsabilité pour améliorer les conditions afin de permettre au pays de prendre part à des compétitions et championnats internationaux.
Konodji Dillah Succès
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