Dans la capitale et le reste du pays, la pratique des activités sportives préoccupent de plus en plus les pratiquants. Malheureusement, certains terrains de sport ne sont pas entretenus et manquent des infrastructures adéquates.
Un tour dans les différents quartiers et arrondissements de la capitale nous permet de constater qu’en général, les terrains de sports sont abandonnés ou mal entretenus. Le cas le plus visible qui a attiré notre attention est celui du terrain de basketball logé au sein de l’Ecole Normale des Instituteurs Bilingue (ENIB). Sur ce terrain fissuré de partout, les anneaux, poteaux et filets ont disparu. Devenu aujourd’hui un logement des petits ruminants, il sert également de terrain de trottinement pour les enfants qui jouent au football. « L’entière responsabilité incombe aux chefs d’établissements en matière d’entretien », condamne le secrétaire général de la fédération tchadienne de basketball, Ray Abdoulaye.
Toutefois, l’ONAJES intervient dans la réfection de quelques terrains publics à l’exemple de celui logé au sein du stade Idriss Mahamat Ouya et au stade de Diguel. Pour les responsables en charge de l’ENIB, les activités sportives ont été suspendues dans cette institution depuis que l’école ne forme que les maitres communautaires. Ils disent être conscients de la dégradation de ce terrain mais que l’école ne dispose pas de ressources financières pour réfectionner ou construire un terrain de sport digne de son nom.
Pour les utilisateurs en majorité des enfants, c’est le manque de terrains de football dans la capitale qui les poussent à aller jouer sur ce terrain dégradé. « Nous sommes habitués à utiliser ce terrain chaque jour, matin et soir pour pratiquer n’importe quel sport depuis plusieurs années. Nous souhaitons avoir un terrain de football et laisser ce terrain dégradé », lâchent-ils.
Il faut relever également qu’à N’Djamena, il n’y a pas que les terrains de basketball qui subissent ce sort. Nous avons aussi les espaces publics qui, aujourd’hui servent de marché et parking, alors que ces espaces peuvent bien servir de terrains de sports. L’exemple le plus illustratif est l’espace Fest’Africa dans le 6ème arrondissement municipal qui est partagé entre les activités sportives, commerciales et autres.
Ressemadji Ngandjibaye Keita
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